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Bienvenue sur le blog de l'assurance crédit!

mercredi 10 novembre 2010

CAP ET CAP+ EH SFAC suscitent des réactions ...

Mon dernier post sur le CAP et CAP+ d' Euler Hermes Sfac ayant suscité des réactions et la technique de publication de ces dernières sur le Blog semblant poser problème je vais faire profiter tout le monde des réponses apportées.

les "critiques" étaient en substance les suivantes :

-
1/ Sauf erreur, seul EHS propose un produit de substitution et cela
révèle plus à mon sens une politique innovante qu'agressive. Le fait
majeur à mon sens est que c'est la 1ère fois dans le monde de
l'assurance crédit, qu'une solution de couverture du risque est
proposée pour tous les clients, même mauvais (hors procédures collectives).
Avant la crise, un client « mauvais » n'était pas assurable mais aujourd'hui
c'est possible, moyennant un surcoût....c'est une évolution majeure du
concept de l'assurance crédit et de prévention.
De même, avec le CAP, on se retrouve avec ce que l'on pourrait qualifier de garantie complémentaire, là-aussi très novateur.

2/ Concernant le coût, il faut bien voir qu'il s'agit de
garantir un risque très fort, non garanti avant la crise ; la
parenthèse du CAP + Etatique doit se comprendre comme une « aide
économique » subventionnée par l'Etat, puisqu'en effet, le CAP +
ne devrait pas s'avérer bénéficiaire .
La solution privée d'EHS, n'a pas vocation à être déficitaire comme l'était le CAP + Etatique. C'est pourquoi le prix a été dû être calculé en se basant sur l'expérience passée pour
que le système soit au pire à l'équilibre.

Voici les réponses que je peux apporter sur ces points :


La qualification d'agressive était à mon sens non pas péjorative mais
élogieuse car seule effectivement, à ce jour, EH Sfac a mis sur le
marché un véritable produit pour prendre la suite des CAP "Etatiques"
et c'est tout à son honneur.

Même si c'est une réplique d'un système mis en place et voulu par
l'Etat, il a en effet le grand mérite de proposer pour demain
quelque chose qui n'existait pas avant 2009 à savoir : garantir un client refusé
selon les critères classiques d'analyse des Assureurs Crédit.

Concernant l'aspect du coût je n'ai rien dit d'autre dans mon article
puisque j'ai effectivement indiqué qu'il était logique pour un
risque fort d'appliquer une tarification plus forte que celle prévue
pour un risque faible ou moyen et il ne fait pas de doute que la Sfac
dans sa version CAP+ appliquera une tarification qui prendra en
compte l'expérience qu'elle aura eu de l'expérience CAP+ Etatique de
manière à au moins ne pas perdre d'argent .

En tout état de cause le contrat classique de la Sfac prévoit que les
encours refusés sont exclus de la base assurable et donc de la prime
de base et il est donc normal qu'ils soient facturés en supplément dès
lors qu'ils sont garantis, le prix du service relevant comme cela est logique de l'équilibre global dégagé par ce type de garantie .

On ne peut en effet demander à un assureur privé de perdre volontairement de l'argent

La garantie CAP+ restera une "option" librement consentie au cas par
cas par l'assuré, chose qu'il sera cependant certainement utile de
rappeler pour répondre aux critiques qui ne manqueront pas de se
faire jour.

N'hésitez pas à me faire connaitre vos avis sur la question, positifs ou négatifs car ces nouveaux CAP et CAP+ sont réellement des petites révolutions dans le monde de l'Assurance Crédit qui préfigurent certainement des réponses chez les autres grands du secteur que sont Atradius et la Coface .

A suivre .....

lundi 8 novembre 2010

CAP ET CAP+ nouveaux sont arrivés ...

Fidèle à sa politique commerciale agressive, la Sfac vient de lancer les premiers CAP et CAP + "privés".
Pour mémoire les CAP et CAP+ déjà évoqués dans ce blog étaient des Compléments d'Assurance Publics ( CAP) ou CAP +

Le CAP avait été mis en place par les pouvoirs publics en 2009 afin de soutenir l'économie et consistait à compléter les garanties octroyées par les Assureurs Crédit privés ( Euler Hermes Sfac, Atradius, Coface, Axa assurcredit, Groupama Assurance Crédit ) dès lors que ces derniers ne voulaient pas en fonction de leurs critères d'analyses internes dépasser une certaine garantie . Par exemple si l'assureur accordait une garantie de 30 000 euros et que l'assuré souhaitait obtenir 60 000, le CAP permettait d'accorder les 30 000 euros nécessaires.

Le CAP + mis en place quelques mois après répondait à la même logique mais visait les refus opposés par les Assureurs Crédit . Si par exemple un assuré avait un besoin de 60 000 euros sur une société refusée par l'Assureur Crédit, le CAP+ pouvait permettre sous certaines conditions de garantir ces 60 000 euros ( voire plus selon les cas puisque sur des risques France on pouvait aller jusqu'à 200 000 euros et 400 000 euros à l'export )

La fin des CAP ET CAP+ ayant été annoncée pour le 31 décembre (30 juin pour le CAP) il devenait urgent d'imaginer la suite .

Les nouveaux CAP et CAP+ EH Sfac pour "Complément d'Assurance Privé" EH Sfac reprennent exactement la même logique avec une tarification propre .

Le risque étant plus élevé, la prime sera en conséquence plus élevée que pour un risque "simple" et il y aura donc, comme pour les anciens systèmes Etatiques, une prime complémentaire appelée en fonction des encours délivrés .

Nul doute que ce système permettra de résoudre les problèmes de garantie à venir mais à mon avis avec un risque très fort de mécontentement de la part des assurés .

Dans l'ancien système que j'appelle Etatique, la compagnie refusait, l' Etat prenait le risque et encaissait la prime afférente.

Dans cette nouvelle version la compagnie qui refuse ou qui limite sera la même que celle qui accordera, moyennant une prime supplémentaire, d'où un risque de défiance par rapport aux garanties délivrées par l'assureur même si on peut toujours rétorquer qu'un risque plus élevé justifie une prime plus élevée .

A suivre donc ....

mardi 12 octobre 2010

Du nouveau chez Atradius

Atradius, numéro 2 mondial de l'Assurance Crédit reprend l'offensive après une année 2009 et un début 2010 difficiles.

Atradius veut rendre plus accessible et plus compétitive son offre "petits contrats" en modifiant sa tarification Modula First .

Désormais la souscription pourra se faire pour les opérations France Dom Tom ou France Dom Tom + Exportation avec 2 tarifications distinctes .

Ainsi par exemple la tarification forfaitaire Atradius Modula First pour la France débutera à 2 795 euros/an et la tarification Atradius Modula First France Dom Tom & Exportation débutera comme par le passé à 3 106 euros et ce pour garantir des créances pouvant aller jusqu'à 50 000 euros .

Pour les nouveaux lecteurs qui n'auraient pas encore dévoré ce blog, rappelons très rapidement de qu'est Modula First d'Atradius ou renvoyons les sur le post intitulé : Une assurance Crédit à moins de 7 euros ! :



Atradius Modula First, digne successeur de feu Namur Gerling Sirius est un contrat d'Assurance Crédit dit forfaitaire, copié depuis par les contrats Timonia de la Sfac et Global Kup d'Axa Assurcrédit .

Le principe en est très simple.

-Une prime globale, annuelle, forfaitaire, non réajustée en fin d'exercice pour l'exercice écoulé est fixée.
-Pour chaque client l'assuré fait une demande de garantie en mentionnant le montant qu'il souhaite voir garanti .
- La garantie est accordée ou refusée.
-En cas d'accord si le client ne paye pas à l'échéance, Atradius va verser une indemnité de 90% de l'impayé et poursuivre sans frais le recouvrement de la créance.
-En cas de refus si le client ne paye pas, Atradius n'indemnisera pas mais pourra se charger de poursuivre le débiteur.

Pour tordre le cou aux idées reçues ce système ne coûte pas cher puisque la tarification démarre à 7,65 euros par jours ce qui sera bientôt le prix d'un paquet de cigarettes .

En résumé : Arrêtez de fumer et offrez vous à la place une Assurance Crédit !

vendredi 9 juillet 2010

De la transmission spontanée de son bilan à l' Assureur Crédit

Assurer les transactions inter-entreprises n'est pas une sinécure !

Le bilan, élément pivot dans l' appréciation d'une entreprise, s'avère parfois être mieux gardé qu'un secret défense .....

Chaque année en effet un certain nombre d'entreprises refusent de déposer leurs comptes au greffe ou de les communiquer aux Assureurs Crédit et ce pour toute une série de bonnes ou .... mauvaises raisons.

Sachant que dans bon nombre de dépôts de bilans on s'aperçoit que les bilans n'avaient pas été publiés, cela va constituer un élément négatif dans l'évaluation de l'entreprise .

L' Assureur Crédit se devant de fournir à ses assurés des garanties étayées sur des éléments solides, se verra parfois dans l'obligation de refuser sa garantie partant du principe qu' on cherche à lui cacher quelque chose .

Dans notre activité de tous les jours nous voyons ensuite arriver les doléances de ces mêmes entreprises offusquées que l'on mette en doute la bonne santé de leur entreprise sans élément probant !!!!

L'assureur aurait dû les garantir sur leurs seules affirmations ou se débrouiller pour obtenir un bilan .... que personne n'a !

Il aurait été si simple de dépenser 1 euro de photocopies pour envoyer sa liasse fiscale .

Est ce trop payé pour bénéficier de la confiance de son fournisseur et des prix qui vont parfois avec ?

Pour mémoire les 4 principaux acteurs en Assurance Crédit et renseignement commercial en France sont:

-Euler Hermes SFAC
-COFACE Services
-Atradius
-Axa Assurcredit

lundi 31 mai 2010

Assurance Crédit et conditions générales de vente

En matière de conditions générales de vente, les compagnies d’Assurance Crédit, hormis Atradius, n’imposent rien et c’est bien dommage.

Atradius dès la souscription d'un contrat va en demander communication et parfois les faire modifier de manière à les rendre conformes aux derniers arrêts de jurisprudence .

Cette position peut paraitre contraignante mais elle est en fait tout à fait légitime à partir du moment où c’est bien l’Assureur Crédit qui va devoir prendre en charge le recouvrement de la créance et où des conditions générales de vente bien rédigées ne peuvent qu’ accroitre les chances de récupérations et ce dans l'intérêt commun de l'assureur et de l'assuré .


Les autres compagnies d'assurance crédit, SFAC, Coface ou Axa Assurcrédit ne les demandent que dès lors qu'elles doivent aller en justice et il est alors trop tard....


Les conditions générales de vente ne servent à rien dans 99% des cas mais elles se révèlent bien utiles dès lors qu'un contentieux "tourne mal".

Des règles de bon sens et/ou l’observation des papiers commerciaux des fournisseurs ou concurrents permettent souvent de bien rédiger ses conditions de vente en les adaptant aux contraintes propres à un secteur d'activité.


Par expérience, les clause les plus simples ne sont pas forcément évidentes pour tout le monde :

-Attribution de compétence

-Intérêts de retard et clause pénale

-Clause de réserve de propriété ne faisant pas mention de la date de la loi afin de pouvoir bénéficier des jurisprudences en la matière .

-Prévoir dans le cadre de la réserve de propriété le transfert de la charge d’assurance

-Prévoir une mention au recto des documents si les CGV sont au verso

-Prévoir une traduction en Anglais pour l’export.

Pour nos fidèles lecteurs et/ou assurés nous pouvons fournir, sans engagement de notre part, des clauses type ainsi que leurs traductions en Anglais et Allemand.

mercredi 28 avril 2010

Assurance Crédit et Récupération de TVA

En matière de TVA, hormis quelques rares professions qui ne s’acquittent de la TVA qu’à l’encaissement, la majorité des entreprises font office de banquier pour le compte de l’Etat en avançant au Trésor Public le montant de la TVA facturée aux clients.

Si pour un paiement à 60 jours le décalage n’est pas énorme, en cas d’impayé les choses se corsent puisque l’entreprise qui a fait l’avance de la TVA subit non seulement l’impayé mais également la charge financière de l’avance faite à l’Etat.

En matière d’Assurance Crédit, l’indemnisation est très souvent faite « pour solde de tout compte », l’entreprise assurée ayant la certitude de ne plus rien percevoir de la part de son client défaillant.

Il y a une vingtaine d’années l’administration fiscale admettait donc fort logiquement qu’un Assuré Crédit puisse récupérer sa TVA dès lors qu’il percevait une indemnité d’Assurance mais elle est depuis revenue sur cette doctrine bien trop favorable…. aux entreprises.

Aujourd’hui, contrairement à ce qu’ a pu écrire une compagnie renommée à qui je laisse la responsabilité de ses écrits, l’intervention de l’Assureur Crédit ne va rien changer en matière de récupération de TVA :

-Pour l’administration fiscale, une indemnisation par une compagnie d’Assurance Crédit n’est pas une preuve d’insolvabilité et la TVA ne peut être récupérée sur cette seule base.

Les règles de récupération restent donc les mêmes soit :

-Récupération autorisée :

-dès lors que le client défaillant est déclaré en Liquidation de biens

- en cas de PV dit de carence dressé par un huissier ou délivré par un contentieux attestant que toutes les diligences faites sont restées vaines et qu’il n’ y a plus aucun espoir de récupération.

- en cas de débiteur parti sans laisser d’adresse .

- en cas de redressement judiciaire après le vote du concordat et seulement sur la part définitivement abandonnée.

Seule petite consolation les indemnités d’Assurance ne comportent jamais de TVA et ce même si l’indemnité est calculée sur le montant TTC de la créance.

jeudi 15 avril 2010

Le New Deal Coface

2008 et 2009 auront été pour tous les Assureurs Crédit Européens et leurs clients des années éprouvantes qui auront abouti pour les premiers à de lourdes pertes parfois "historiques".

Chaque compagnie d'Assurance Crédit, gère à sa façon sa sortie de crise mais toutes parient très nettement sur une reprise de l'activité économique et cherchent aujourd'hui à renouer un dialogue avec leurs clients, dialogue mis à mal par 1 an de décisions brutales et unilatérales .

En février dernier sur ce même blog je lançais une réflexion sur l'après crise :Cap , Cap+, Cap+ Dérogatoire : Et après …. , , aujourd'hui suivie dans les faits par le lancement compagnie après compagnie de mesures d'accompagnement pour la reprise .

La Sfac reprend, en concertation avec ses assurés, un certain nombre de garanties .

Atradius, avant elle, a procédé de la même façon en essayant d'identifier les dossiers résiliés ou reduits en 2009 et qui pourraient aujourd'hui faire l'objet d'une reprise de garantie.

La Coface, adepte des formules, lance le New Deal Coface : 3 Promesses en 3 étapes
La formule est moins "terre à terre", mais lus ambitieuse à terme.

Etape 1 : Fournir gratuitement à ses assurés en complément de leurs demandes de garanties le score@rating de l'entreprise concerné.
Le score@rating c'est sur une échelle de 1 à 10 la probabilité de défaut d'une entreprise.
Ceci doit permettre une meilleure vision du risque client proprement dit pour une meilleure adaptation de sa politique commerciale .

Etape 2 : Garantir à terme dans le cadre de ses contrats le maintien d'un montant global des garanties accordées lors de la souscription du contrat ou une date déterminée.
Directement issu de la crise "2009" cela devrait éviter le risque de résiliations massives de garanties .

Etape 3 : Pouvoir proposer des garanties complémentaires en cas d'agrément restrictif ou de refus.
Directement inspirée des formules CAP et CAP+ actuelles, il sera particulièrement intéressant de voir la solution adoptée en la matière notamment en terme de tarification du risque .

La date exacte des étapes précitées n'est pas encore définie mais la première étape est imminente...

Ce New Deal à la mode Coface est pour nous le signe d'une sortie de crise que nous appelons de nos voeux mais également la preuve que l'assurance Crédit ne sera plus jamais comme avant .

mercredi 17 mars 2010

Redressement Judiciaire, Liquidation, Sauvegarde

En Assurance Crédit il existe une règle, adoptée par toutes les compagnies et rarement transgressée ; ne pas délivrer de garantie sur une entreprise en redressement judiciaire.

La justification est simple : en accordant un crédit sur une entreprise en redressement judiciaire, l’assureur aurait 7 chances sur 10 d’enregistrer un impayé.
Depuis 30 ans les lois se sont succédées pour essayer de prévenir les difficultés des entreprises et maintenir l’emploi. Aujourd’hui 4 procédures existent :

-La Conciliation : procédure confidentielle mettant en jeu quelques fournisseurs stratégiques seulement et non révélée aux autres fournisseurs
-La Sauvegarde : Redressement judiciaire sans cessation de paiement
-Le Redressement Judiciaire (RJ)
-La Liquidation de biens (LB)

En 2009 d'après les chiffres du dernier Bulletin Economique d'Euler Hermes SFAC, 67,3% des jugements prononcés ont été des Liquidations judiciaires directes et 30,5% des Redressements judiciaires . Sur la période 2004/2009, 73% des entreprises qui avaient pu bénéficier d’un jugement de redressement judiciaire (30,5% des défaillances 2009) ont fini en liquidation judiciaire soit dans les mois qui ont suivi soit pendant le cours du concordat obtenu.
Pour l’entreprise, prendre un risque de cette nature relève de la roulette russe sachant que sur 67 660 défaillances d’entreprises recensées en 2009 près du quart était du à ce que l’on appelle l’effet domino : la défaillance d’un ou plusieurs clients entrainant à son tour la défaillance de l’entreprise.

Défaillances par types de procédures :


Source : Euler Hermes Sfac

jeudi 11 mars 2010

Bilan des défaillances d'entreprises en France sur l'année 2009

Le nombre de jugements de procédures collectives publiés au Bodacc en 2009 a augmenté de 12,2% par rapport à l’année 2008, elle-même en progression de 15%. Avec 64 661 défaillances d’entreprises le bilan 2009 retrouve les niveaux records atteints en 1993 (64 814), année de récession avec une contraction du PIB pour la France de 0,9%, moins forte que celle que nous venons de connaître en 2009 (-2,3%).

Source Euler Hermes Sfac

Pour en revenir à une comparaison que j'affectionne 64661 défaillances /an c'est 177 défaillances par jour ...dimanches et jours fériés compris .

vendredi 5 mars 2010

L’ Assurance Crédit à moins de 7 euros HT par jour !

Le titre est un peu provocateur et pourtant ......

Une idée très répandue sur le coût de l’Assurance Crédit c’est que c’est cher et donc réservé aux grosses entreprises .

Vrai il y a une dizaine d'années quand un budget d'Assurance Crédit ne pouvait pas être inférieurà 10/12 000 euros, cela est totalement faux aujourd’hui .

On commence avec des bugets de 2 450 euros pour une activité concentrée sur la France et 2 890 euros pour une activité France et Export Europe .

Initiée par Atradius dans le temps où elle s’appelait encore La Namur, avec son contrat Sirius la vogue des contrats dits forfaitaires s’est développée ces dernières années avec les formules Atradius Modula First, SFAC Timonia voire Sfac Artimon, Axa Assurcrédit Global Kup et dernier en date April Cover, seule la Coface n'a pas souhaité lancer de formule de ce type laissant cela à Axa Assurcredit, dans laquelle elle détient une participation significative.

Basés sur un principe forfaitaire incluant dès le départ tous les frais annexes habituellement ajoutés aux produits classiques ces formules permettent l’accès à l’Assurance Crédit de petites entreprises pour des coûts réellement minimes et sans aucune surprise .

A titre d’exemples :

Pour une entreprise réalisant un chiffre d’Affaires de 400 000 euros avec environ 50 clients et des encours unitaires maxi de l’ordre de 15 000 euros sur la moitie des clients :

Coût Sfac Timonia : 3500 euros

Coût Atradius Modula First : 4347 euros

Coût Axa Assurcrédit Global Kup : 2450 euros

Le coût April Cover est plus difficile à forfaitiser car il intégre des paramètres propres à chaque entreprise mais il pourrait être de l'ordre de : 2 850 euros

Pour une entreprise réalisant un chiffre d’Affaires de 1 000 000 euros avec environ 150 clients clients et des encours unitaires maxi de l’ordre de 15 000 euros sur la moitie des clients :

Coût Sfac Timonia : 4500 euros

Coût Atradius Modula First : 4347 euros

Coût Axa Assurcrédit Global Kup : 4630 euros

Coût April Cover (sous réserve bases de calculs) : 5 425 euros

Ces tarifs issus des barèmes officiels 2009/2010 ne sont donnés qu’à titre indicatifs, certains paramètres pouvant empêcher leur application ( code d’activité exclu, niveau des impayés passés par exemple) ou en fausser le calcul ( April Cover).

Dans le premier exemple , l’Assurance Crédit peut donc coûter moins de 7 euros par jour !

Exemple extrême me direz vous . Non car en en prenant un autre exemple, le coût du contrat Atradius Modula First, pour un Chiffre d’affaires de 1 500 000 euros on reste à 4347 euros soit moins de 12 euros par jour et à moins de 16 euros par jour pour un chiffre d'affaires de 2 000 000 euros ( tarif annuel 5 796 euros).


Alors, l'Assurance Crédit c'est si cher que ça ?

mercredi 3 mars 2010

Debut d'année morose sur le front des défaillances d'entreprises

Le début de l’année est marqué par un retour à la hausse des défaillances après la baisse observée en décembre,

6 313 défaillances ont été enregistrées en janvier, soit une progression de 23% par rapport au mois précédent (en partie dûe à des ajustements saisonniers ), et de 6,6% sur janvier 2009.(source Coface Services)

Sur 12 mois glissants, les défaillances s’établissent à 67.138 soit une moyenne mensuelle de près de 5600 défaillances d entreprises.

Les entreprises de création récentes, entreprises fragiles si il en est, représentent pratiquement un quart du total ( 24%).

Il est à rappeler que le CAP+ mis en place en 2009 permet une garantie de ces entreprises à hauteur de 30 fois leur capital social, démonstration si il en fallait de l’utilité de ce système .

dimanche 28 février 2010

Cap , Cap+, Cap+ Dérogatoire : Et après ….

Cap Cap+ et maintenant Cap dérogatoire ont permis et permettent encore d’améliorer la garantie de certains dossiers délicats mais que va t’il se passer lorsqu’ils cesseront en juin prochain( sauf prolongation )

Tous les assureurs crédits planchent à l’heure actuelle sur le sujet et de leurs réponses dépendra peut être leur crédibilité future .

Si un substitut au CAP semble facile à mettre en œuvre car il s’agit « simplement » de sur- garantir un risque déjà garanti et que la formule existe déjà dans toutes les compagnies, le CAP+ me semble beaucoup plus difficile à remplacer car on se place en CAP+ sur des risques que l’assureur refuse de garantir .

La solution sera peut être d’appliquer un prix différent à un risque que l’on considère comme étant plus élevé .

Après tout, Cap et Cap+ ont montré la voie en faisant payer une garantie CAP+ 60% plus cher qu’une garantie CAP .

Les mois à venir devraient être riches en nouveautés dans le petit monde de l'Assurance Crédit .

lundi 22 février 2010

le CAP + Dérogatoire avance

Annoncé et utilisé par la Sfac depuis 15 jours, le CAP+Dérogatoire qui a fait l'objet d'un article sur ce blog le 28 janvier est aujourd'hui également en cours auprès d'Atradius de la Coface et d'Axa Assurcrédit .

Assurance Crédit et Credit Manager : Rivalité ou complémentarité.

Je viens à l’instant de poster un commentaire sur le blog de L'Association Française des Credit Managers et Conseils AFDCC (http://afdcc.over-blog.com) qui me donne envie de reprendre ce thème sur mon propre blog.

- L’ Assurance Crédit est souvent vécue par le Crédit Manager comme un outil de substitution à sa fonction

Je pense qu’il est faux de considérer qu’il y a une rivalité entre Assurance Crédit et Credit Manager, on doit plutôt parler de complémentarité.

En forçant le trait, le Credit Manager doit il passer son temps à scruter la santé financière de l’Oréal, Carrefour, Gaz de France, la Redoute, Peugeot et autres institutions ou alors essayer de se faire une réelle opinion de la santé financière d’acheteurs moyens présentant des risques réels de défaillance.

Là réside toute la complémentarité entre les 2 fonctions : L’assureur Crédit rassure sur les crédits réputés sans risques et le Credit Manager assume son rôle en intégrant des paramètres que lui seul peut intégrer sur les dossiers à problème ( niveau de marge, intérêt pour l’entreprise, antériorité des relations, remontées de terrain etc…)

Son analyse personnelle peut être confortée par des entretiens qu’il peut avoir avec son courtier d’assurance voire avec les équipes d’arbitrage de la compagnie.

Mais alors à quoi sert l’Assureur Crédit me direz vous ?

Tout simplement à garantir le risque de défaillance de Codec, Mamouth, Montlaur principales enseignes de la grande distribution dans les années 80 de la grande distribution il y a une quinzaine d’année d’Enron aux Etats Unis, premier producteur américain d’énergie , General Motors, Nortel Telecom au Canada , Camif Catalogue,Alitalia, Lehman Brothers, Japan Airlines, Woolworth group et de bien d’autres entreprises moins connues, moins importantes mais toutes aussi solides et au dessus de tous soupçons ……. et qui ont fini par déposer le bilan parfois à la surprise générale .

Pour ne reprendre qu’un exemple, en 2009 Woolworths en Grande Bretagne a constitué le plus gros sinistre d’une compagnie d’assurance ; Woolworths était une « institution » en Grande Bretagne et employait 29 000 personnes.

Une phrase de l’Economiste Vilfredo Pareto m’est toujours restée en tête depuis mes études universitaires : «l’histoire est un cimetière d’élites » et elle s’applique parfaitement au rôle de l’Assurance Crédit, garantir l’improbable voire l’impensable.

Au dela des gros dossiers l'Assurance Crédit indemnise chaque jour sur des entreprises de toutes tailles qui ne présentaient souvent aucun signe avant coureur de défaillance.

Chaque année ils rendent, hors années exceptionnelles, en indemnités de sinistres sur des entreprises de toutes tailles entre 40 et 70 % des primes qu’ils encaissent .

En 2009 ils auront rendu entre 90 et 150% .

Credit manager et Assurance Crédit vont donc dans le même sens, orienter l’entreprise vers une clientèle solvable et, si l’un sans l’autre peut exister, bien souvent la conjonction des deux est gage de succès

Si on compare le rôle de l’Assurance Crédit à celui d’une boussole car elle guide , encore faut il savoir lire une boussole et c’est là qu’intervient le Credit manager.

jeudi 28 janvier 2010

Le CAP + dérogatoire ?

La Sfac, leader sur le marché de l'Assurance Crédit vient de dévoiler une nouvelle avancée du CAP, le CAP + Dérogatoire.

En rappel, le CAP & CAP+ sont des formules de garanties complémentaires mises en place de manière temporaire pour 2009 par le gouvernement en partenariat avec les Assureurs Crédits,dont la SFAC, la Coface ,Atradius et AXA Assurcrédit afin de stimuler l'économie et maintenir l'emploi en permettant aux entreprises "assurées crédit" d'obtenir en procédure CAP un complément de garantie pouvant aller jusqu'au doublement de la garantie accordée par l'Assureur Crédit et en CAP+, des garanties pouvant aller jusqu'à 200 000 euros ( 400 000 pour l'Exportation) sur un acheteur refusé.


Un exemple valant mieux qu'une longue explication :

Procédure CAP :
Garantie demandée 200 000 euros
Garantie accordée par l'Assureur Crédit : 50 000 euros
Garantie CAP possible : 50 000 euros
Soit une garantie totale de 100 000 euros.

Procédure CAP+:
Garantie demandée 200 000 euros
Garantie accordée par l'Assureur Crédit : 0 euros
Garantie CAP+ possible : 200 000 euros **
** sous certaines conditions

Le CAP+ dérogatoire annoncé par la SFAC introduit une nouvelle facilité qui supprime une des rigidités du sytème CAP qui ne permettait d'obtenir "qu'un" doublement de la garantie de base et parfois une garantie moindre qu'en CAP+ comme le montre l'exemple ci dessus.

Désormais, sur un accord restrictif, l'assuré pourra choisir soit un CAP soit un CAP+ Dérogatoire.

Pour reprendre l'exemple précédent :

Procédure CAP et CAP+ Dérogatoire :
Garantie demandée 200 000 euros
Garantie accordée par l'Assureur Crédit : 50 000 euros
Garantie CAP possible : 50 000 euros

Garantie CAP+Dérogatoire possible : 150 000 euros **
Soit une garantie totale de 200 000 euros.
** sous certaines conditions

Cette avancée annoncée ce jour par la Sfac sera vraisemblablement confirmée dans les jours qui viennent par les autres acteurs du secteur dont la Coface, Atradius et AXA Assurcrédit, les solutions CAP et CAP+ étant des garanties d'État, appliquées de la même façon pour toutes les compagnies.

Les procédures CAP et CAP+ sont prolongées au moins jusqu'au 30/06/2010.

Elles font l'objet d'un simple avenant aux contrats d'Assurance Crédit proposés par la Sfac, la Coface, Atradius Axa Assurcrédit et Groupama et permettent de garantir les seuls clients choisis par l'entreprise.

Ces garanties font l'objet d'une tarification spéciale, acquise à l'État, les Assureurs Crédits n'intervenant qu'à titre de prestataire de service pour compte de l'État.

vendredi 22 janvier 2010

Petite définition de l'Assurance Crédit

Commençons par la commencement : qu'est ce qui se cache au juste derrière le terme Assurance Crédit?

Pour beaucoup la confusion est faite avec l'assurance des crédits immobiliers.

Il suffit d'ailleurs de taper Assurance Crédit dans vos moteurs de recherche préférés et vous comprendrez l'étendue du problème ...

Peut être qu'un jour cette formule changera de nom pour s'appeler Assurance-Créance ce qui serait plus proche son objet.

L'Assurance Crédit est en fait une formule visant à prémunir les entreprises contre le risque d'insolvabilité ( on dit aussi "non paiement") de leurs créances commerciales dès lors que leurs ventes ou prestations sont payées à terme ( 30/60 jours ou plus).On assure donc les "crédits commerciaux".

En France moins d'une dizaine de compagnies sont en mesure de proposer une telle garantie, les plus connues étant :

-Euler Hermes Sfac , plus connue sous le simple nom de Sfac.
-Coface
-Atradius plus connue sous son ancien nom : La Namur

Toutes commercialisent leur produits soit directement via leur force de vente interne, soit via un reseau de courtiers spécialisés .

Leur produits s'adressent autant à des multinationales qu'à de toutes petites PME-PMI à travers une gamme complète de contrats adaptés à chaque typologie de clientèle.

Certaines sont historiquement plus orientées vers la garantie de risques à l' Exportation comme la Coface ou vers la France comme la Sfac mais toutes depuis quelques années peuvent proposer des contrats garantissant à la fois la France et l'Exportation .

Sont couverts à la fois les risques d'impayés liés aux dépôts de bilan ( 67000 redressements judiciaires ou liquidations de biens enregistrés en France en 2009) mais également le simple non paiement à l'échéance d'une facture.

Ces quelques précisions devraient permettre une meilleure compréhension de la suite de ce blog puisque nous n'y parlerons jamais ..... d'immobilier .

mercredi 20 janvier 2010

Lancement du 1er Blog de l'Assurance Crédit en France!

En 2009 en France plus de 67000 entreprises auront déposé le bilan soit 183 entreprises chaque jour . Plutôt que subir, un nombre croissant de chefs d'entreprises ont choisi de recourir aux services de l'Assurance Crédit .

Parfois critiquée et pourtant de plus en plus répandue l'Assurance Crédit au travers de compagnies telles que Euler Hermes Sfac, la Coface, Atradius, Axa Assurcredit et d'autres est devenue un acteur incontournable des échanges économiques français et bien sur mondiaux .

Parce que depuis 30 ans je crois profondément en son utilité et à la nécessité d'accompagner son utilisation pour aider l'entreprise à en tirer le meilleur parti j'ai choisi d'en parler en toute liberté pour essayer de faire partager mes connaissances en la matière , échanger, fournir des informations utiles sur l'environnement économique et qui sait peut être convaincre ....